dimanche 7 septembre 2014

Week 5- Road-trip down South




Jeudi 28 août, DAY1, Perth-Margaret River
15h: Les sacs sont prêts, les réservations finalisées, la voiture louée et chargée. Depuis une semaine, les diners sont rythmés par les discussions autour de ce road trip vers le Sud. On a décidé de partir à 2 voitures, dont une appartenant à Devin, et l'autre louée pour une somme assez raisonnable. On part donc à 10 personnes, 4 filles et 6 garçons. C'est plutôt cosmopolite: un Sri-lankais, un Anglais, deux Canadiens, un Brésilien, deux Hollandais, un Kenyan, et deux Françaises! 
Le ton est donné dès le départ: la voiture 100% masculine branche immédiatement son hip-hop, tandis que le son de la voiture 4filles/un conducteur est plus varié (et bien meilleur). 
4h de trajet plus tard, on arrive à Margaret River. Notre petit chalet "Ocean view" nous attend sous une pluie battante. La nuit étant tombée, ca va sans dire que nous n'avons pas vraiment pu profiter du paysage et de la fameuse ocean view.
Après un repas pizza-bière, la soirée se poursuit un peu autour de la grande table en bois du salon. On rigole en jouant et parlant du programme du lendemain.
Les gars s'offrent le luxe de dormir dans les grands lits, alors que les filles s'installent sur les canapés-lits de la mezzanine, so gentlemen. La nuit est agitée, on entend le vent souffler sur le toit en bois du petit chalet, je dors en croisant les doigts pour que la pluie cesse de s'abattre.


Vendredi 29 août, DAY2, Margaret River
Ok, il pleut encore. Rien de mieux qu'un breakfast crêpes/café pour se réconforter. Une superbe vue sur la baie s'offre tout de même à nous, depuis le petit balcon de la maison: des dunes couvertes d'arbustes, une plage de sable, et des vagues, absolument énormes. On comprend tout de suite que la session surf qu'on avait envisagée tombe à l'eau (#lol) 
On décide de se rendre à Mammoth cave, à 15 minutes en voiture. La grotte est vraiment magnifique: on y entre par une toute petite porte, pour y découvrir un gigantesque lac entouré de centaines (voire milliers) de stalactites et stalagmites. 
Et là, petit miracle: on grimpe les escaliers nous guidant à la sortie, pour arriver dans une véritable jungle, illuminée... par le soleil! On ne compte même plus les eucalyptus qui nous entourent, tout est vert et luxuriant et contraste avec la terre rouge qui borde les routes. 
Ce petit moment a suffi à redynamiser tout le monde, on repart, bien décidés à voir les célèbres surfers de Margaret River. En effet, la petite ville est bondée de surf shops et accueille tous les étés d'énormes compétitions de surf, notamment à "Surfer Point", où nous nous rendons. 
C'est à cet endroit que la Margaret River se jette dans l'Océan Indien. 
Des dizaines de surfeurs bravent les vagues déchainées qui s'écrasent contre les rochers.
Un Australien d'une quarantaine d'année descend de son van en combi, muni de son surf, et engage directement la conversation avec nous, béats devant ce spectacle qui s'offre à nous. Il est blond et musclé évidemment, comme tous les autres autour.
Après un sandwich acheté dans le petit centre-ville, on décide de visiter quelques wineries. Margaret River est très connue pour ses vignobles qui s'étendent sur les petites collines toute vertes et bordées de grands arbres. La pratique veut qu'on se rende de château en château pour déguster gratuitement les meilleurs vins qu'on produit dans la région. Un peu gênés au début, on entre dans le premier château qui domine un grand lac. La propriétaire nous accueille les bras ouverts, sort des ballons et nous tend sa carte. Il suffit de lui désigner le vin qu'on veut goûter, elle nous sert immédiatement, nous expliquant à chaque fois comment bien apprécier la dégustation. Merlot, Cabernet Sauvignon, Shavi, on est même invités à en goûter 2, puis 3, puis 4... Le tout gratuitement. Après la visite de 3 autres châteaux (qui fonctionnent tous de la même manière), on retourne au chalet pour un gros plat de pâtes. 
Le soir, on décide d'aller prendre une bière au bar principal de la ville. La décoration suffit à donner le ton: affiches de compétition de surfs, surfs accrochés au plafond... Et concert de rock. On se sent vraiment au milieu d'Australiens typiques, tous les âges et styles sont là: des babas cools, des backpackers aux grosses chaussures de rando, des surfers obviously, des collègues en costard...
A minuit, la fatigue commence à se faire sentir. On rentre et en une demi-heure, tout le monde dort déjà.

Morning breakfast

Mammoth Cave

Quelques eucalyptus parmi tant d'autres

Panneaux jaunes et terre rouge, le tout sur des centaines de kilomètres



Surfer Point 

Margaret River VS Océan Indien










Samedi 30 août, DAY3, Margaret River-Albany
5h30, le réveil sonne. Ca faisait bien longtemps que le réveil n'avait été si matinal (Mmh disons que ça m'a vaguement rappelé les joies d'Aqualande) Il faut en effet que chacun passe par la case douche (à noter que les garçons sont bien plus longs que les filles, et sont aussi les seuls à s'être encombrés de leurs sèche-cheveux, véridique) Après un bon petit dej et le rangement de la maison, les voitures sont chargées et parées pour les prochains 300 kilomètres. 


On quitte Margaret River et son ambiance calme et sportive au son du surfer Jack Johnson, le cliché est parfait. Très vite, on se retrouve sur des routes bordées de terre rouge (as usual), traversant des collines, des forêts splendides et beaucoup de pâturages de moutons et vaches (complètement noires). A notre grande surprise, on croise même un champ de kangourous, juste après le fameux panneau jaune "Attention, kangourous". Forcément, on s'arrête pour la photo: il y a même des bébés dans les poches de leurs mères. Tous nous regardent fixement, mais n'ont pas l'air très effrayés, malgré nos cris d'émerveillement. "Ohhhh c'est trop mignon!"
Les panneaux indiquent les villes les plus proches: Manjimup, Denmark... A chaque fois situées à des centaines de kilomètres. On croise quelques très grosses fermes, mais tout le reste n'est que forêts d'eucalyptus (encore et encore) et grandes prairies. Notre guide nous indique que l'exploitation forestière est la principale activité de ce grand parc naturel, le Shannon national park. (Oui Maman, je fais comme toi, je lis le guide aux autres en voiture)
Sous le coup de 10h, on s'arrête dans un petit village aux airs de Western américain. On y croise quelques passants, une station essence et une boulangerie. Les maisons sont toutes en bois, et possèdent chacune leur petite terrasse, sur lesquelles des vieilles personnes discutent, assises dans leur rocking chair. Tout le monde nous a répété qu'il fallait toujours avoir au moins la moitié de la réserve d'essence pour conduire en Australie, par sécurité, les distances étant tellement immenses. On fait donc le plein, et on s'achète à manger. Une quiche aux épinards pour moi, qui fut la tarte la plus lourde que j'aie jamais mangé. Oh que les boulangeries françaises semblent loin...
De retour sur la route, on commence à avoir fait le tour des musiques téléchargées sur nos iPods. Et sans internet, nous n'avons pas le choix de les réécouter en boucle, en chantant (ou en s'égosillant, tout dépend du point de vue)

Le petit chalet "Ocean View"

7AM, we made it

Coucou

Ligne droite de 300 kilomètres 


Il est environ midi, et nous arrivons à notre étape sur la route d'Albany: la vallée des arbres géants, et le Tree Top Walk, un parcours de 3 kilomètres au sommet des arbres. Rien d'effrayant donc. 
La montée se fait en douceur, sur une passerelle mobile (c'est-à-dire qui bouge, j'insiste) et nous emmène au point culminant, à 40 mètres au dessus du sol. Je suis bien cramponnée à la barrière et je crie un peu quand les gars décident de se mettre à sauter pour encore plus faire bouger les passerelles, mais la vue vaut quand même largement le détour. On est vraiment perdus au coeur d'une forêt complètement dense et luxuriante. 
Une fois revenus sur la terre ferme, on se promène encore parmi les arbres géants, avant de manger un peu et de repartir pour la dernière portion de voiture. 
15h: Hello Albany! Nous voici dans la plus ancienne colonie européenne d'Australie, dont le majestueux quartier colonial porte encore les traces. Notre première préoccupation à l'arrivée n'est pourtant pas de visiter la ville et le front de mer, mais de trouver un endroit où dormir. Les plans ont été un peu chamboulés: la pluie et le froid nous ont dissuadé de passer la nuit sous tente, sans matelas, et probablement après 2 heures de montage, tente de 10 personnes oblige (ce n'est pas pour rien que les Minang Noongar, soit les Aborigènes, appelaient cette région "endroit de la pluie")
Après un passage à l'Office du Tourisme, et un accueil absolument chaleureux, on file vers l'auberge recommandée par notre interlocutrice. Un "backpacker hostel", qui accueille les voyageurs de tous horizons, la plupart effectuant le tour de l'Australie. L'auberge est absolument parfaite, située en plein centre, très chaleureuse et très "jeune" (comme dirait Frédé) On s'installe rapidement dans les deux chambres qui nous sont attribuées, je suis d'ailleurs fière de dire que j'ai eu le meilleur lit, et on file au "Gap and Natural bridge", un must see apparemment. 
On arrive le long de la côte, et on découvre immédiatement la splendeur et l'immensité du paysage qui s'impose à nous. Des falaises se dressent sous nos pieds, frappées par l'océan agité, d'un bleu translucide près des côtés et presque noir au loin. Il s'agit en fait de l'extrémité Sud de l'Australie, autrefois collée à l'actuel Antarctique. Le vent (très) puissant de nous empêche pas de profiter de ce paysage imposant, qui nous fait nous sentir minuscules. On s'avance un peu vers le Natural Bridge, qui est tout aussi impressionnant. A peu près 150 photos plus tard et des frissons toujours intenses dès qu'on réalise ce qu'il se produirait si on s'approche trop près du bord, la faim se fait sentir. Quoi de mieux qu'un burger pour clôturer cette longue journée? Ah, mince, y'a de la betterave dans mon burger. J'avais oublié que les Australiens raffolaient de beetroot en énormes tranches (Il y en a même dans les burgers du McDo pour vous dire)
Alors qu'on s'imaginait prendre une bière dans un petit bar le long du port, on est tellement bien une fois rentrés à l'auberge qu'on n'en bougera plus de la soirée. Il faut dire qu'on en a presqu'assez vu pour la journée. On rencontre des voyageurs, des jeunes comme nous venus en Australie avec le Working Holiday Visa, qui permet de travailler un an, et de voyager pendant les vacances.
Minuit, extinction des feux.

Tree Top Walk, Region of the Giant Trees 


En toute tranquillité

The Gap, Albany





Natural Bridge


Dimanche 31 août, DAY4, Albany-Perth
8h30: réveil en fanfare. Personne n'a entendu son alarme, censées sonner une heure plus tôt. A 9h, nous sommes attendus le long du port pour une session Whale Watching, donc observation des baleines. Albany fut en effet un port de baleinier prospère (J'écris en collaboration avec mon guide Lonely Planet pour tout vous dire)
Après des douches express (et une coupure du doigt en rangeant mes affaires, à deux minutes de partir, sinon ce serait pas drôle), on file au point de départ du catamaran qui nous emmène. Un vieux marin, ancien géographe, nous accueille bras ouverts. Il nous fait rentrer à l'intérieur de son bateau, nous sommes accompagnés par un groupe de retraités australiens. On sent directement sa passion pour les baleines, l'océan et sa région. Après un petit topo de rappel des normes de sécurité à bord d'un bateau et de comment procéder en cas de petit haut le coeur (pour dire les choses sobrement), nous voilà partis, bravant le vent. On sort du port, et immédiatement, des petites îles sauvages s'offrent à nous. Certaines sont sous la pluie selon ce qu'on peut observer, on espère y échapper. 
Le capitaine est confiant: nous verrons des baleines. Elles sont encore présentes, avant leur migration qui commencera en octobre. Et bingo, au bout d'à peine 20 minutes, on aperçoit le premier dos de baleine, puis un autre, juste à côté. Il s'agit d'une mère et de son "petit" selon notre capitaine, encore émerveillé de les voir après 10 ans de whale watching. Tout le monde dégaine son appareil photo, même si ce n'est finalement pas spectaculaire: évidemment les baleines ne font pas des pirouettes dans les airs, et on peut au mieux voir leurs yeux et nageoires, au "pire" le haut de leur dos. C'est quand même incroyable de réaliser que les baleines sont là, à quelques centaines de mètres des côtes. Le capitaine refuse de s'approcher trop près de peur de les déranger, mais branche un petit micro situé sous la coque: on les entend! C'est assez impressionnant, surtout que le ciel est noir par endroits, dégagé de l'autre côté, et dénote avec les roches ensoleillées de certaines petites îles, juste derrière les baleines. On reste là 30 minutes, puis notre spécialiste baleinier reprend la barre en nous promettant un paysage magnifique à venir. 
Ce qu'on constate pourtant c'est qu'il fonce tout droit vers la pluie. Pas manqué: nous voilà sous des trombes d'eau. Tout le monde à l'intérieur!
La surprise continue cela dit: des cafés et des thés nous sont préparés par les deux autres membres de l'équipage. Et comble du luxe: des gâteaux cuisent dans le petit four. Le soleil semble être revenu, on peut ressortir.
Le capitaine ne nous avait pas menti: nous voilà sous un soleil éclatant, découvrant une merveilleuse petite île, bordée de sable blanc et surtout d'eau complètement turquoise. Le plus drôle, c'est que cette île s'appelle "Misery Island", à cause des énormes moustiques qu'on y trouve et qui avaient effrayé les premiers explorateurs. Mais tant pis, nous on est sur l'eau, avec un café chaud et une petite brioche, qu'on nous sert directement sur le pont. 
Pour faire perdurer la magie du moment, notre capitaine nous demande de faire silence le temps de quelques minutes. On croirait que le temps s'est arrêté.
On continue notre voyage, traversant des eaux translucides et détonnant avec le ciel noir qu'on a laissé derrière nous. On croise quelques maisons colorées, dont la vue est plutôt enviable. Quelques pêcheurs à la ligne nous disent bonjour, tout est calme et magnifique.
3 heures plus tard, nous voici de retour au port. Nous remercions notre guide et adorable capitaine, qui nous propose de revenir gratuitement la semaine prochaine, et qui embrasse sa femme restée au port comme s'il la retrouvait après 2 ans de séparation.
Emerveillés par cette excursion, on retourne dans le même bar/restaurant que la veille (certes il mettent de la betterave dans leurs burgers, mais c'était quand même très bon) Va pour un sandwich french baguette! Bon, évidemment, la déception est là niveau "french baguette", surtout que j'ai eu droit à de la betterave à nouveau, calis. (Comme dirait Roxanne, mon amie Québécoise, et comme dira Ben en rentrant d'un an à Montréal)
On décide ensuite de se rendre sur une autre plage, qui vaut le détour apparemment. Encore et encore, le sable blanc, l'eau turquoise et les îles au loin nous séduisent. Le soleil nous permet même de nous allonger sur la plage, et de profiter du calme. On se sent vraiment "à l'autre bout du monde" pour le coup. On file ensuite vers Salmon Holes, magnifique encore une fois, avant de s'installer pour un dernier café à Albany, face à l'océan ensoleillé.

Partant pour 3 heures de whale watching

Salut toi

Tempête soudaine

Paradis après la tempête









Captain

Misery Island, vue de la terre

Café, face à la mer



Solmon Holes

Départ...


Après être repassés à l'auberge tout récupérer, il semblerait que le séjour touche à sa fin. Les deux conducteurs se préparent mentalement aux prochains 400 kilomètres qui les attendent, de nuit en plus. On discute, on chante pour les tenir bien éveillés. Il faut dire qu'il n'y a vraiment pas plus monotone comme route: une ligne droite, bordée de panneaux "Perth, 400 km", "N'oubliez pas de faire le plein, prochaine station essence, 100 km", "La fatigue a tué 11 conducteurs en 2013" 
Il fait nuit donc il est difficile de voir ce qui nous entoure, mais il semblerait qu'on traverse l'Outback australien dans toute sa splendeur, c'est à dire des no mans land à perte de vue. Quand on atteint le premier village, après tout de même 1h30 de trajet, on en profite pour manger un peu, dans un espèce de petit routard/snack. On sent tout de suite qu'on est dans l'Australie profonde, il suffit d'entendre l'accent des propriétaires. On mange une pizza absolument horrible (eh oui, c'est ce qui arrive quand on croise un client tous les 1ers du mois) et on repart immédiatement. (Je vous rassure, je vais courir tous les jours depuis ce road trip très généreux niveau calories)
Après avoir repassé au moins 3 fois la même playlist, on atteint enfin Perth et Unihall vers 23h.
Les conducteurs ont mal au dos, mais nous sommes tous absolument enchantés de ces 4 jours de découverte des merveilles australiennes. Tout le monde file se coucher, se préparant mentalement au dur retour à la réalité des cours et avec une seule question en tête: à quand le prochain road trip?

mercredi 20 août 2014

Week 3-4, One month after, 5/08/2014-20/082014

Australienne depuis un mois! Tout est passé si vite, et pourtant, c'est comme si j'avais déjà vécu un milliard de choses.
Perth et les Australiens ne cessent d'être surprenants de gentillesse, de chaleur et de tranquillité.
Début août, j'ai été invitée à passer un week-end chez Josh, un Australien qui nous ouvrait sa maison à Mandurah, à 40 minutes en train au Sud de Perth. Sa maison typiquement australienne, à savoir de plain-pied, assez simple, avec garage accolé et petit jardin était située dans un quartier résidentiel, très tranquille. La mère de Josh venue nous chercher à la gare nous a raconté (avec un accent australien très prononcé -que j'avais beaucoup de mal à comprendre!) que de plus en plus d'Australiens venaient passer leurs week ends plus au calme dans cette petite ville, ancien village de pêcheurs. Evidemment, tout avait été parfaitement organisé pour qu'on déguste un énorme barbecue le soir. La soirée s'est poursuivie au coin du feu sous la terrasse. Un seul sweat suffisait pour avoir chaud lors cette nuit hivernale! Le week end s'est ensuite conclu par une journée plage-soccer et sieste.
Le dimanche était consacré à mes readings pour préparer mes tutorials de la semaine.
Je commence à prendre le rythme pour ce qui concerne les cours, et la multiplicité des supports qu'on doit utiliser m'étonne toujours. Le travail personnel importe beaucoup: la plupart du temps, je dois lire des articles universitaires assez pointus, prendre des notes et rédiger un petit résumé qu'il faut poster sur Learning Management System, LMS, la plateforme de cours en ligne. Tout passe par ce site là: il y a des forums réservés aux éventuelles questions, et auxquelles les profs répondent quasi instantanément, les calendriers des essais à rendre, les power points des amphis, et même une plateforme sur laquelle les amphis filmés et enregistrés sont postés, si on venait à en manquer un. Pour certains cours, je dois regarder des films, trouver des vidéos Youtube en rapport avec le sujet, qu'il faut partager sur Twitter avec les autres élèves de mon tuto... Bref, j'ai l'impression que l'Australie a 10 ans d'avance sur la France en terme d'exploitation des ressources internet! Ou que la France a 10 ans de retard...
Concernant le contenu, j'aime vraiment le fait de pouvoir adopter un tout autre point de vue en abordant des sujets pourtant classiques: alors que j'ai déjà étudié la colonisation et l'Empire colonial britannique, j'apprends chaque jour un peu plus sur l'histoire de l'Australie et ses liens avec la Grande-Bretagne (il n'y a qu'à voir à quel point les Australiens sont fous de cricket!) J'apprécie aussi vraiment l'ouverture des Australiens: quand on vit sur un continent aussi isolé, on adopte une vue bien plus globale, on s'intéresse aussi bien aux "voisins" du Sud Est asiatique qu'à l'Amérique ou l'Europe (je suis impressionnée de voir à quel point l'histoire française et européenne est bien connue ici!)  J'ai l'impression qu'ici, toutes les distances sont réduites. Alors qu'en France, on reste relativement auto-centrés, ou du moins euro-centrés quant aux types de sujets abordés, la diversité est bien plus importante ici.
Vendredi dernier, Claudia et moi avons rencontré Connor, un Australien qui a passé un semestre à Sciences Po Lille l'an dernier! On n'avait pas pu le rencontrer parce qu'il venait de rentrer en Australie au moment où on apprenait qu'on vivrait un an à Perth, donc on s'était manqué de peu. Il a vraiment été adorable. Passé nous chercher à Unihall en voiture, il nous a emmené à Scarborough, au Nord de Perth, où il vit. C'était très drôle d'avoir son avis sur la France (dont il est "in love") et sur Sciences Po. Il a d'ailleurs été extrêmement déçu de la qualité des cours, et de la disponibilité des professeurs (ce qui est assez logique en comparaison avec ici). Mais il estime avoir passé la plus belle expérience de sa vie à Lille, avoir adoré la chaleur des Français (mais pas celle des Parisiens!), la cuisine française (ça aussi je comprends très bien, en comparaison avec ici!). On a mangé un traditionnel fish&chips dans un petit village le long du port, au soleil et au milieu des familles surveillant leurs petits se baigner dans l'eau calme de l'océan. Le soir, on a testé l'Aviary, un bar rooftop au coeur de Perth. Un endroit très classe et fancy, évidemment très cher aussi.
Nous avons passé notre journée du samedi à arpenter les rues de Perth. J'avais besoin d'acheter des sandales MAIS qui ne soient NI une paire de tongs, NI une paire de talons de 15 cm. Et ce n'est vraiment pas une mince affaire ici! On est vite pris par le temps en plus, puisque toutes les boutiques ferment à 17h.
Le soir, un barbecue (again!) s'est improvisé le long de Mathilda Bay. On a donc testé les barbecues mis à disposition, et que les Australiens utilisent dès 16h (pour profiter de la tombée du jour, puisque le soleil disparait vers 18h). Certes, on avait quelques heures de retard sur le rythme australien, mais les buildings de la City illuminés en ligne de mire!
Le lendemain a été très studieux (oui oui) et pluvieux, tout comme les 3 jours qui viennent de s'écouler.
Mon week-end commence donc ce soir, et je dois remplir mes obligations: me rendre à la désormais traditionnelle sortie du mercredi soir au Cap S, le bar le plus proche d'ici. J'ai aussi imprimé plusieurs CV que je distribuerai demain dans le maximum de cafés/bars/restaurants.
On envisage d'essayer le surf ce week end, si le temps est au rendez-vous! Il faut aussi qu'on se penche sur l'organisation d'un éventuel road trip down South début septembre. Ainsi que sur notre futur voyage en Indonésie pendant les vacances de mi-semestre fin septembre! Plus de détails au prochain épisode!
Cheers!

Mandurah beach


Quartier de Northbridge, Perth


Street art, comme dans de nombreuses rues de Perth


 Petit bonus 100% frenchy

lundi 4 août 2014

Week 2- Australian way of life, 25/07/14-04/08/14

10 jours se sont écoulés depuis mon premier article, et autant dire qu'ils ont été bien remplis. 
J'ai fait ma vraie rentrée lundi dernier, et découvert mes premiers cours. (Avant ça, j'ai du trouver ma salle sur l'immense campus, ce qui fut finalement très simple grâce à l'appli "Lost on campus" spécialement conçue pour les petits nouveaux)
Les amphis ne durent que 45 minutes, donc tout le monde est très attentif (personne sur Facebook pendant un amphi, du jamais vu à Sciences po), et le prof dynamique et rapide. Mon cours d'"Environmental Economics" est donc passé très vite, mais m'a semblé de haut niveau. (Il va me falloir un peu de temps pour réussir à déchiffrer l'anglais et les graphiques d'économie simultanément) Mes 3 autres matières, "International Political Economy", "Global change & local responses" et "Public health & globalisation" étaient plus classiques, mais tout aussi intéressants. Les TD sont d'ailleurs très informels et interactifs. Rien à voir avec un "mini amphi"! Le prof est simplement là pour lancer des sujets et modérer les débats: tout le monde s'exprime très facilement, avec beaucoup de prestance, et toujours dans l'écoute des autres. Je vais donc devoir m'y faire, malgré mon anglais hésitant et mon french accent immédiatement identifiable.
En week end dès mercredi soir, j'ai mangé au "welcome barbecue" organisé par l'association des internationaux, à Mathilda Bay, c'est-à-dire à 100 mètres du campus, sur les grandes étendues d'herbe qui bordent la Swan River. On a donc dégusté notre pain (de mie)/saucisse/moutarde devant les voiliers, avec en fond les buildings du city centre. J'adore cet endroit paisible et incroyablement bien entretenu, qui est aussi parfait pour courir. Juste après le barbecue (commencé à 17h, heure australienne oblige), une soirée "super héros" était organisée à la Tavern, bar référence du campus de l'UWA. Alors que les soirées à thème font souvent de gros bides en France, c'était très drôle de constater qu'en Australie, absolument tout le monde joue le jeu. (J'étais catwoman pour faire original)
Le soleil n'a cessé de briller depuis vendredi, première journée plage! Claudia (mon acolyte française), Roxanne (la troisième francophone du lot, tout droit venue de Montreal), Josh, Lukas (respectivement singapourien et suisse) et moi avions prévu un énorme pique-nique. Evidemment, pas de baguette/jambon de Bayonne, mais c'était presque aussi bien. J'ai goûté pour la première fois les Tim Tam, gâteaux made in Australia au chocolat, certainement très caloriques mais teeeellement bons. On est allés à North Cottesloe, au Sud de Perth et à seulement 10 minutes en bus d'Unihall. La plage était très sauvage, semblable à celles des Landes avec les dunes à perte de vue, le sable blanc et les grosses vagues. Après notre grand festin, on a donc fait des matchs de "soccer", jusqu'à pouvoir profiter du coucher de soleil, absolument magnifique. (Il n'était que 17h30 quand le soleil a disparu, hiver oblige) Une fois rentrés, des étoiles dans les yeux (et des visages bien colorés), un concert de folk était organisé dans le dining hall: excellent moyen de clôturer la journée!
Après une longue nuit, le samedi était consacré à une excursion dans Kings Park, qui sépare l'UWA du City centre et borde aussi la Swan River. On a d'abord traversé une véritable forêt qui sentait bon l'eucalyptus, avant d'arriver devant un grand lac et une étendue d'herbe (si bien tondue qu'elle paraissait fausse) sur laquelle couraient des dizaines d'enfants. Des barbecues publics sont à disposition, et de nombreuses familles profitaient du soleil sur leurs nappes à pique-nique. En marchant encore une bonne demi-heure, on est arrivés à la fameuse "vue de Kings Park": un magnifique panorama sur le CBD, le fleuve et les voiliers accostés. Le soir, on a tous opté pour le Brass Monkey, un bar rooftop de Northbridge, le quartier de référence pour les nuits dans Perth. 
Et le lendemain, on remettait ça: plage! Je n'avais jamais vu le ciel australien ainsi, absolument aucun nuage ne venait entacher l'étendue bleue. Cette fois-ci, on a choisi d'aller à Cottesloe centre, le tout by car, suite à la gentille proposition des Australiens disposant de voitures. Un bel hôtel donne sur la plage principale et lui donne toute son originalité. Il y avait un nombre impressionnant de surfeurs et stand-up paddle, et finalement peu de monde sur la plage pour une si belle journée. Il n'a pas fallu beaucoup de temps pour que je me "jette à l'eau" et que j'inaugure mon premier bain dans l'Océan Indien (dans une eau à 20 degrés en plein hiver donc) C'était vraiment inespéré et absolument génial. 
Après un (long) week end 100% aussie, j'ai donc recommencé la semaine avec 4 heures de cours (ce qui me semble beaucoup, je crois que je commence à prendre le rythme de vie d'ici...) Mon cours de sport "body attack" dans la salle de fitness de l'Université (à laquelle on a accès gratuitement, grâce à notre statut de résident à Unihall) a quand même fini par complètement m'achever!
CHEERS


Barbecue sur Mathilda Bay




North Cottesloe



Australian sunset 




Kings Park


jeudi 24 juillet 2014

Week 1, Installation - 17/07/14 - 24/07/2014

Après de longs préparatifs, ma valise est enfin bouclée. 23kgs, pas un de plus, pour 365 jours à l'autre bout du monde. (Autant préciser tout de suite que j'ai du faire quelques sacrifices de dernière minute, en abandonnant nombre de mes vestes/chemises fétiches) Certes, j'ai décollé de Bordeaux les yeux un peu rouges. Mais très vite l'excitation a repris le dessus: c'était officiel, je partais étudier à 14 000 kms de mes petites Landes, dans l'intrigant pays/continent qu'est l'Australie. Youhou!
Bordeaux-Paris-Singapour-PERTH.
Le trajet m'a semblé très très long. Mais l'arrivée en Western Australia a dès le début tenu ses promesses: premier australian sunrise au dessus des nuages! Le tout commenté par mes voisins, un couple de retraités australiens tellement gentils qu'il m'ont donné leur numéro à l'arrivée, me demandant de les appeler pour leur donner de mes nouvelles et en cas de besoin. Le premier contact avec l'accent australien n'est pas si simple que ça d'ailleurs, je mesure ma trèèès grande marge de progression.
A peine arrivée, je comprends très vite que les Australiens sont vraiment incroyablement accueillants. "How are you going sweetheart?" "Very lovely to meet you" "No worries, I'm gonna help you" Au bout d'une matinée, je me sens déjà chez moi. Je découvre ma nouvelle chambre à University Hall, sur le campus de l'University of Western Australia (UWA). Tout est tellement vert, bien agencé, moderne. Les bâtiments sont en bois, il y a des grandes terrasses partout, des infrastructures de sport, et en plus il fait beau. Le campus bordé de palmiers est situé le long de la Swan River qui traverse Perth pour se jeter dans l'Océan Indien. Tout est calme, de nombreux Australiens (bronzés en plein hiver) font leur footing.
Après une longue sieste, je retrouve Claudia, ma copine de Sciences Po qui sera mon acolyte d'aventures australiennes. On devient même colocs, puisque sa chambre est située à l'autre bout de mon couloir! Puis c'est l'heure du Welcome tea sur la terrasse de la salle commune. On rencontre le personnel d'Unihall, les étudiants internationaux déjà arrivés, et on comprend immédiatement qu'on vient de débarquer dans une espèce de petite famille, et qu'on ne va pas s'ennuyer durant l'Orientation week, semaine d'intégration qui précède le début des cours.
En effet: soirée d'accueil, karaoké, tournois de sport, barbecue, soirée trampoline, "Ugly sweater party", journée au zoo de Perth, visites du centre ville (à 10 minutes à peine en bus du campus), après-midi à Fremantle, une petite ville portuaire très calme et atypique au Sud de Perth... tout est fait pour rencontrer les autres étudiants -internationaux et australiens- et prendre ses marques!
Au bout d'une semaine, j'ai donc 30 nouveaux amis Facebook. Peut être 50% d'Européens, et l'autre moitié d'Australiens, Singapouriens, Malaisiens. Ca en fait des "Nice to meet you!"
Mes premières impressions sur la ville de Perth sont assez mitigées: le centre ville est agréable mais pas spectaculaire, les bâtiments sont récents et la plupart des magasins sont situés dans des centres commerciaux. Le jour de notre première excursion Perth-ienne, Claudia et moi avons arpenté les rues de Northbridge, un quartier très vivant et culturel, dans lequel on trouve plein de petits restos et de bars. Je pense qu'il faut s'aventurer dans les petites rues du Nord, et surtout pas se limiter au CBD et quartier commercial.
Par contre, si on remonte le long de la Swan River, on arrive très vite au campus de l'UWA. Il est immense et absolument magnifique. On voit tout Perth depuis les grands parcs qui bordent le fleuve. Lors de notre pré-rentrée à l'université, l'accueil a été encore une fois irréprochable et super agréable. Même s'il a plu des cordes deux jours de suite, on a pu visiter le campus: magasins, cafés, piscine, salle de sport, amphithéâtres en pierres, immenses eucalyptus, 6 bibliothèques, serres pour les étudiants en botaniques... C'est impressionnant. Il y a même des paons qui se promènent en plein milieu des bâtiments!
L'organisation administrative est bluffante: je me demande comment font les Australiens qui débarquent en France. Tout doit leur sembler teeellement compliqué.
J'ai vécu ma première australian wednesday night, au fameux Cap's -le bar le plus proche du campus, situé à 20 minutes à pied tout de même. Tout est décalé d'environ 4h: diner entre 17 et 18h, pre-drink à 19h, arrivée dans le bar à 20h30, et fermeture à minuit. Hum, je vais devoir m'y faire! Le point positif c'est qu'on est pas fatigués le lendemain matin!

Mes 7 premiers jours ici sont passés tellement vite... Maintenant que toutes les démarches d'arrivée sont bouclées (installation dans ma chambre, obtention d'un numéro australien, de mon emploi du temps -pas de cours jeudi et vendredi!) je vais pouvoir prendre le temps de faire des photos et de découvrir les petites merveilles que Perth et les Australiens ont à m'offrir!

SEE YA'!


Port de Fremantle


Premier koala, au Zoo de Perth